Início Tecnologia Test Marshall Emberton III : notre avis complet – Enceintes bluetooth

Test Marshall Emberton III : notre avis complet – Enceintes bluetooth

3
0

Marshall Emberton III
L’enceinte Bluetooth Marshall Emberton III // Source : Tristan Jacquel

Le marché des enceintes Bluetooth nomades est en croissance mais particulièrement compliqué. Entre les modèles ultra-robustes pour baroudeurs, les enceintes festives bardées de LED et les options plus audiophiles, il est parfois difficile de s’y retrouver. Et puis, il y a Marshall.

Pour aller plus loin
Les meilleures enceintes Bluetooth pas chères que nous recommandons en 2025

La marque, légendaire pour ses amplis qui ont façonné le son du rock depuis des décennies, a réussi un tour de force : transposer cet héritage dans des produits grand public sans (trop) se renier. Le savoir-faire de Marshall, c’est ce mélange unique d’esthétique vintage assumée et d’une signature sonore reconnaissable. La marque n’est pas dans la course à la fonctionnalité à tout prix ; elle vend une expérience, un objet statutaire autant qu’un appareil audio. Cette philosophie se retrouve pleinement dans l’Emberton III venant logiquement succéder à l’Emberton II.

Pour aller plus loin
Test de la Marshall Heston 120 : une barre de son qui marie style iconique et son immersif

Marshall pratique une stratégie d’évolution itérative, presque à la manière d’Apple. Pourquoi changer une formule qui fonctionne ? La silhouette reste la même, les matériaux aussi. Au déballage, la première impression est ainsi familière. On retrouve la petite brique dense, le revêtement en similicuir texturé, le logo en laiton qui brille ostensiblement. C’est à la fois rassurant et un poil décevant. On cherche la nouveauté, le petit « plus » qui trahirait la nouvelle génération. Il faudra allumer l’enceinte et tendre l’oreille pour espérer trouver les vraies différences.

Spécifications techniques

Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par Marshall.

Ça marche, alors on continue

Posées côte à côte, il est quasiment impossible de distinguer une Emberton II d’une Emberton III. On retrouve cette forme de brique compacte, immédiatement identifiable. Marshall a procédé à des ajustements si mineurs qu’ils sont imperceptibles à l’œil nu. L’enceinte a pris quelques millimètres en profondeur, perdu 30 grammes à 670 g, mais conserve des dimensions qui en font un modèle de portabilité. Elle se glisse facilement dans un sac, prête à vous suivre partout. Le changement majeur vient de la réorganisation de la partie supérieure et d’une encoche pour fixer une dragonne.

Marshall Emberton III
Les Marshall Emberton II et Marshall Emberton III (dessous) // Source : Tristan Jacquel

Une conception robuste et fiable

La sensation en main est rassurante. Le poids (670 grammes) est conséquent pour sa taille, ce qui donne une impression de densité et de robustesse. L’assemblage est irréprochable. L’Emberton III est gainée d’un épais revêtement en similicuir grainé, composé à 80 % de plastiques recyclés. Ce matériau offre non seulement une excellente prise en main, mais assure aussi une stabilité parfaite une fois l’enceinte posée. Les grilles métalliques avant et arrière, avec leur maillage large et rigide, protègent efficacement les haut-parleurs tout en participant à l’esthétique « ampli ». C’est du solide, du bien fini, du Marshall pur jus.

Marshall Emberton III
Les LED ne peuvent être désactivées // Source : Marshall Emberton III

L’ergonomie a été subtilement repensée. Le fameux joystick multidirectionnel en laiton, si agréable à manipuler, ne gère plus la mise sous tension. Il est désormais dédié au contrôle du volume (haut/bas), au changement de piste (gauche/droite) et à la lecture/pause (appui simple). Pour allumer ou éteindre l’enceinte, il faut maintenant utiliser un bouton dédié, situé juste à côté de celui pour l’appairage Bluetooth. C’est un changement logique qui évite les extinctions accidentelles.

La jauge de batterie, composée de dix petites LED rouges, reste un élément de design fort, toujours visible et pratique pour connaître l’autonomie d’un coup d’œil.

Marshall Emberton III
Une encoche permet désormais d’utiliser une dragonne (non fournie) // Source : Tristan Jacquel

Le port de charge USB-C, non protégé, se trouve sur le flanc droit, à côté d’une encoche permettant d’attacher une dragonne (non fournie).

Résistance à toute épreuve (ou presque)

L’Emberton III conserve sa certification IP67. Cela signifie qu’elle est totalement protégée contre la poussière et peut résister à une immersion complète dans l’eau jusqu’à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes.

Marshall Emberton III
Étanche et renforcée, la Marshall Emberton III ne craint pas grand chose // Source : Tristan Jacquel

C’est un atout majeur qui la rend parfaitement adaptée à un usage en extérieur, que ce soit au bord de la piscine, à la plage ou sous une averse. Attention cependant, elle n’est pas conçue pour flotter. Si elle tombe dans l’eau, il faudra la repêcher.

Architecture interne : l’évolution discrète

Marshall reste fidèle à ses choix techniques. En ôtant la gaine, on découvre une configuration qui a fait ses preuves. L’Emberton III embarque deux transducteurs large-bande d’environ 5 cm, chacun couplé à un radiateur passif. Cette architecture est doublée : on retrouve la même configuration sur la face avant et la face arrière.
Le choix de transducteurs large-bande, sans tweeter dédié pour les aigus, est un compromis. Il permet de conserver un format compact et de maîtriser les coûts et la consommation énergétique.

Marshall Emberton III
À gauche, le radiateur passif de basses fréquences, à droite le petit transducteur actif de 5 cm de l’enceinte. // Source : Tristan Jacquel

Cependant, ce choix technique a des conséquences directes sur la performance audio : il est physiquement difficile pour un seul type de haut-parleur de reproduire avec une extrême précision à la fois les basses profondes et les aigus les plus fins. Des concurrentes comme la JBL Flip 7 font le choix d’intégrer un tweeter séparé, ce qui leur donne potentiellement un avantage en termes de clarté dans les hautes fréquences.

Deux amplificateurs de 10 W chacun sont embarqués, soit la même puissance que l’Emberton II. Pour autant, le volume snore annoncé est désormais de 90 dB contre 87 dB à 1 mètre. Plusieurs hypothèses sur ce point : soit les transducteurs ont été remplacés par des modèles au rendement supérieur, soit l’amplification a été débridé par l’emploi d’une meilleure batterie. Quoiqu’il en soit, ces 3 dB gagnées à pleine puissance, équivalent à un doublement de la puissance perçue. C’est une bonne nouvelle.

Marshall Emberton III
La Marshall Emberton III sans sa gaine // Source : Tristan Jacquel

Fonctionnalités : le minimum syndical, mais modernisé

La mise à jour la plus significative est sans doute l’intégration du Bluetooth 5.3, compatible LE Audio et surtout Auracast. Cette nouvelle norme de diffusion audio permet de connecter plusieurs enceintes compatibles (même de marques différentes) à une seule source. C’est une alternative plus universelle aux modes « Party » propriétaires des marques.

La connexion est stable et la portée, annoncée à 100 mètres en champ libre, est en pratique limitée par la source, la quasi totalité des smartphones couvrant une dizaine de mètres.

L’application Marshall Bluetooth est à l’image de l’enceinte : simple, voire simpliste. Elle permet de mettre à jour le firmware et propose deux options principales. La première est un égaliseur avec trois préréglages : « Marshall » (signature par défaut), « Push » (basses et aigus accentués) et « Voice » (médiums mis en avant). Pas de réglage manuel, ce qui est frustrant pour qui aime sculpter son son. La seconde option est un mode de préservation de la batterie qui limite la charge à 80 % et la ralentit pour prolonger sa durée de vie. On aurait aimé plus de contrôle : désactiver les sons de démarrage, ajuster l’intensité des LED, etc.

Les appels en mains libres, la nouveauté !

Autre nouveauté, l’Emberton III intègre désormais un microphone. Il est donc possible de prendre des appels directement depuis l’enceinte.

Marshall Emberton III
Le microphone est installé à gauche du bouton en laiton // Source : Tristan Jacquel

La qualité est correcte en environnement calme : votre interlocuteur vous entend distinctement et vice-versa. En revanche, en extérieur ou dans un lieu bruyant, le micro montre vite ses limites, en captant beaucoup de sons parasites. C’est une fonction d’appoint pratique, mais qui ne remplacera pas un vrai kit mains libres.

Un son stéréo à double tranchant

Marshall met en avant sa technologie « True Stereophonic », qui est en réalité une diffusion bidirectionnelle. Le son est émis par l’avant et par l’arrière, créant une scène sonore à 180 degrés. C’est un atout indéniable lorsque l’enceinte est placée au centre d’une table entre deux personnes, ou pour sonoriser une pièce de manière plus homogène. Chacun profite du même volume sonore.

Mais il y a un hic. Le canal gauche est diffusé par une face, le droit par l’autre. Si vous écoutez un morceau avec un « panning » stéréo très marqué (comme sur de vieux titres des Beatles ou certains morceaux de Pink Floyd), l’effet est déroutant. Un solo de guitare peut se retrouver projeté à l’opposé de vous, étouffé et distant. Cette diffusion « stéréo » est donc souvent plus une gêne qu’un atout pour une écoute solo attentive. Pour une musique d’ambiance, cela passe totalement inaperçu.

Une signature sonore douce

À l’écoute, l’Emberton III délivre un son équilibré et plutôt agréable. Mais il ne faut pas s’attendre au fameux son rock de Marshall. Pour cela, il vaut mieux se tourner vers la Middleton.

Marshall Emberton III

Le grave est court en extension, ce qui est attendu au regard du gabarit, correct en volume néanmoins. Le médium est généreux dans sa partie basse (200-400 Hz), et l’enceinte incarne ainsi bien les voix. La courbe est ensuite descendante (400 Hz-8 kHz), le haut-médium et l’aigu en retrait afin d’adoucir la restitution lorsqu’on pousse franchement le volume. En fin de bande, un pic de brillance dans l’extrême aigu vient flatter l’oreille. Ainsi, la restitution est douce, mais faute de tweeter dédié, la précision déçoit un peu. Sur des morceaux riches en cymbales ou en instruments acoustiques, le rendu est moins ciselé que celui d’une Sonos Roam 2 ou une JBL Flip 7.

Le bémol : le dynamisme et la diffusion stéréo

Le principal défaut de la Marshall Emberton III, c’est son manque de dynamisme. Le son est compressé, sans relief marqué ni capacité d’impact. Comparée à une Beats Pill (2024) ou une JBL Flip 6/7, la restitution est moins percutante, moins engageante. C’est une enceinte plus « paisible » que festive.

Marshall Emberton III

À plein volume, l’enceinte se défend bien et ne sature pas, mais le son devient plus criard, les médiums prenant le pas sur le reste du spectre.

La marathonienne de sa catégorie

C’est l’un des points forts incontestables de l’Emberton III. Marshall annonce 32 heures d’autonomie, et nos tests confirment cette excellente performance, sauf lorsqu’on écoute au-delà de 80 % et alors il faut compter sur une grosse dizaine d’heures. En écoute à volume modéré (autour de 50 %), les 30 heures sont atteintes. Cela la place parmi les meilleures du marché.

Marshall Emberton III
La position verticale est possible avec une bonne stabilité // Source : Tristan Jacquel

La recharge est également efficace. L’enceinte est compatible avec la charge rapide (15 W). Une pause de seulement 20 minutes sur le secteur permet de récupérer environ 6 heures d’écoute, ce qui est très appréciable. Pour une charge complète de 0 à 100 %, il faut compter environ 2 heures et 30 minutes, un temps très raisonnable. Le mode de préservation de la batterie est un ajout intelligent pour ceux qui veulent maximiser la durée de vie de leur produit sur le long terme.

Le prix du style

L’enceinte Marshall Emberton III, disponible en trois coloris (noir, crème, sauge) est proposée au prix de 179 euros. Son tarif se justifie surtout par son design iconique, sa qualité de fabrication irréprochable et son autonomie record.

Si l’on accepte une puissance en très léger retrait, l’Emberton II désormais disponible à 99 euros constitue une excellente alternative.

Fonte

DEIXE UMA RESPOSTA

Por favor digite seu comentário!
Por favor, digite seu nome aqui